Pendant un quart de siècle, l’Allemagne, un peuple cultivé, a accompagné un guide déséquilibré et fanatique dans sa dérive barbare.
Ce danger plane plus que jamais sur nos têtes, quand d’un seul clic de souris d’ordinateur, on peut manipuler trois milliards d’individus.
Il faut donc ressasser inlassablement ”les leçons amères du passé”, pour éviter que de tels errements se reproduisent.
En 14-18, le Lot avait vu 8.000 de ses enfants envoyés à la mort par vagues entières (Le Lot comptait 205.700 habitants en 1911) , sur les champs de bataille de Verdun, par des généraux incompétents et sots, dont l’unique leit motiv était : ”offensive à outrance” !
Sur les tombes du million et demi de morts, les survivants avaient juré ”plus jamais ça !”.
La campagne française saignée à blanc, aspirait à la paix universelle et à la fraternité. Elle n’aura pas cette chance.
Vingt ans plus tard, le 10 mai 1940, HITLER envahit la France.
En un mois, l’armée française est débordée, humiliée. Ceux qui l’encadraient quittent le lieu des combats, laissant certaines fois, la troupe désemparée, seule face à l’ennemi.
Des dizaines d’officiers désireux d’embarquer pour l’Angleterre sont pris au piège à Dunkerque ou Saint-Valéry-en-Caux.
”La guerre de mon père en juin 1940 :
Les officiers qui le commandaient, avant de quitter les lieux en ”jeep”, le chargèrent avec ses deux ”servants”, de contenir l’avancée des chars allemands de la Pan-zer-division de ROMMEL…avec une mitrailleuse, sur une colline de la Somme. Après quelques tirs déraisonnables, ils désertèrent face aux lourdes ripostes allemandes.
C’est à pied qu’ils partirent vers l’ouest, les Allemands à leurs trousses.
Mon père et ses compagnons furent faits prisonniers deux jours plus tard, dans les caves du château de Saint-Valéry-en-Caux, après la reddition du général français Marcel IHLER.
Le général écossais FORTUNE isolé, se rend à son tour deux heures plus tard avec son régiment. Il y aura plus de 40.000 prisonniers.
Mon père restera détenu en Poméranie jusqu’en 1945.
Parti au service militaire en 1928, rappelé en 1939, ayant donné 7 ans des plus belles années de sa vie au pays, il revînt brisé en 1945, pour trouver 5 ans d’arriéré de loyer de son appartement parisien”.
Le 22 juin le gouvernement français signe l’armistice avec l’Allemagne.
Le 28 juin HITLER visite Paris en vainqueur.
La paix illusoire négociée par Philippe PÉTAIN, va rapidement se transfor-mer en complicité avec l’occupant.